Je ne peux plus me purger sans avoir l'impression d'avoir la gorge en décomposition les trois jours suivant.
J'ai été absente durant un certain temps, devrais-je dire une certaine éternité. Beaucoup de changements ont eu lieu dernièrement, vraiment beaucoup.
Tout d'abord, je ne suis plus en France mais à l'étranger pour l'année. Ce nouveau mode de vie m'a fait un bien fou. Rencontrer du monde, parler une autre langue, apprendre de nouvelles choses, voir de nouveaux horizons, être indépendante comme ce n'est pas possible. Bref, ce début d'année scolaire a été un franc succès.
Nouvelle vie, nouveau départ.
C'est pile ce qu'il me fallait, j'étais en anarchie alimentaire dû au stress de mon pré-départ. Je gonflais gonflais gonflais jusqu'à m'en lever le coeur moi même.
N'ayant pas consciemment remarquer de changements, j'ai été très surprise par la confession d'une de mes amis me disant que par rapport à tous les étudiants qui grossissaient, j'étais la seule à mincir. "Ah bon? Tu trouves? C'est vrai?!". C'est ainsi que j'ai fini par remarquer qu'effectivement, j'avais retrouvé des pattes à peu près convenables, un ventre plutôt plat ainsi que des apparentes clavicules et os de sternum. Je me sentais bien, plus sûre de moi, souriante et ouverte aux autres. Même si l'ingurgitation de litres d'alcool en soirée me complexait, je me sentais bien.
Malheureusement comme d'habitude, les choses n'ont pas duré. Il y a d'abord eu la venue tracassante de mon copain. Son intrusion dans ma nouvelle vie m'a fait carrément péter les plombs. J'ai été garce mais alors garce avec lui. J'ai enchainé les crises de nerfs, les pleurs, le boudage et évidemment le boulottage. J'appréhendais tellement sa visite. Je me sentais trop mal qu'il soit là et tellement affreuse de pouvoir penser des choses comme ça. Il a travailler comme un fou pour payer son trajet, attendu tellement longtemps à trimer et se morfondre pendant que moi je faisais la fête tout le temps, tout était nouveau pour moi, la tentation y compris.
Puis arrivent maintenant les exams qui me perturbent taille cosmo. Je suis toujours sous pression, j'en ai mal à la machoir à force de la serrer tout le temps. Je boulotte en me disant "mais c'est parce que je suis pas bien" ou encore "mais il fait tellement froid ici, je dois vais éliminer les calories en autoréchauffant mon corps, c'est sûr même". Pitoyable! Pittoresque! Ainsi j'ai repris tout ce que j'avais perdu et la restriction que j'oppère ne fait que m'angoisser encore plus donc me fait bouffer. J'ai repris les crises très récemment surtout quand j'ai la gueule de bois. Ah, une horreure.
Et le plus drole dans tout ça, c'est que je n'ai pas de balance, j'ai juste des miroirs partout et la perception et les sensations de mon corps. Je vous laisse imaginer..
Bon j'ai essayé d'être brève, il y a eu beaucoup de changements, beaucoup de bonnes choses puis de mauvaises. Le tout maintenant est de retrouver une stabilité. Une stabilité qui feraient descendre les chiffres de la balance (que je retrouve dans 20 jours pour de courtes vacances chez moi) vers le bas?
En tous cas, j'espère que vous allez bien de vos côtés respectifs!
PS: je ne dors plus la nuit alors que j'ai arreté les fruits le soir et le café en journée et je recommence les crises d'hypoglycémie mais assez violentes pour le coup.
Mais j'ai très souvent envie de manger des choses avariées. Vous savez le genre de tranche de jambon dégueulasse, avec les extremités aux couleurs douteuses et qui transpire au fond du frigo ou encore le tian de légume qui devient gélatineux. J'irai peut-être même tremper les babines dans du lait qui a tourné [PRATIQUE: On peut boire et manger en même temps]. Le tout, histoire de me rendre malade. Une bonne petite intoxication alimentaire pour la rigolade. Enfin, en guise de provocation corporelle tout de même.
C'est totalement abscon.
Littéralement, je dirais tout de même que c'est plus Con que Abs
Même que des fois, moi, ze [re]vomis.
Tout simplement zénial --'
C'est monstrueusement fou le lapse de temps entre mes visites sur ce blog et les votres d'ailleurs. Ce n'est réellement pas une bonne chose et je le sais en plus. Je n'avance aucunement, je recule à la rigueur ou tourne en rond aussi.
Après un pacte fait avec mes amies d'après une théorie de l'engagement, j'ai réussi à perdre 4 kg assez rapidement que j'ai repris tout aussi précipitemment "à cause" du stress des partiels, des projets pour l'année prochaine qui stagnent, des vacances qui se cassent toujours la gueule. Je suis gonflée de partout. A vrai dire, je crois que le pire dans tout ça c'est que je suis grasse, flasque et toute la ribambelle de qualificatifs plus abominables les uns que les autres. Il s'avère qu'actuellement, je ne fais rien de mes journées, rien de constructif et ça me désole. Je ne sors que très rarement, uniquement pour faire la fête et me saoûler à n'en plus pouvoir parler. Je dors, je mange, je regarde des épisodes de South Park - Wooh culturellement génial - J'étouffe.
J'ai à ce jour un copain, depuis deux mois. On n'y croyait plus ha ha. Je lutte contre moi même pour me laisser toucher, palper la bidoche, effleurer les parcelles graisseuses qui constituent mon corps. Ce dernier ne m'aidant pas beaucoup avec son comportement paradoxal. D'une part, il m'assure (ou me rassure) qu'il aimerait beaucoup que je prenne du poids avec une aproximation de 10kg.. Eh dis, t'as craqué ton slip, Mecton! Et de l'autre il me claque en pleine couenne de superbes reflexions quand je regarde ses petits mollets trop mignons ou que je le flatte sur son petit corps, du genre "Mais t'arrêtes, t'as vu ton ventre toi! Rentre-le" ou "Tu peux parler avec tes mollets de camioneuses".. Hum. Me vexant, il rit en disant qu'il plaisante mais je suis assez sceptique.
Les objectifs principaux sont dès lors, de me remettre au sport: Muscu, Hula Hoop (Ne rigolez pas, ça fait trop travailler hé hé), vélo et marche, marche, marche encore; me réhabituer à une nourriture saine, et restreinte; prendre des mesures assez radicales vu les dégats actuels; calmer mes émotions; me motiver; bouger bouger bouger; et perdre un maximum, mais cela ça tombe sous le sens. Je me dois d'assumer ce qui en est actuellement pour mieux le changer à l'avenir, même si ça va etre très dur de se prendre la réalité dans la face, me peser tous les jours, me fixer des objectifs progressifs.
Bref, tout reprendre à zéro, encore une fois..
Or not.
Help, I have done it again
I have been here many times before
Hurt myself again today
And, the worst part is there's no one else to blame
Ouch I have lost myself again
Lost myself and I am nowhere to be found,
Yeah I think that I might break
I've lost myself again and I feel unsafe
Je suis montée à 60kg - une des pires choses qui puissent m'arriver - Je fais 60 putain de kilos pour 1m73. Ce qui fait un IMC de 20.05_ Je suis déguelasse. Tout de moi est gras, gros et moche. Et le plus tordu dans tout ça, c'est que ça me fait pas réagir. Je me voile la face. J'ai tellement mal au coeur à manger excessivement, penser à toute cette graisse qui va s'accumuler encore. C'est un éternel recommencement, je retombe toujours dans cette spirale inverse des chiffres qui décollent.
Je suis beaucoup trop absente ces temps-ci et ça me désole
Voila un an, jour pour jour, que j'ai arrêté de me purger.
Voila un an, jour pour jour, que j'ai arrêté de crâcher mes tripes, de me bruler la gorge, de m'user les dents, de contempler cette silhouette sombre courbée sur le mur blanc, de rejeter même du sang, d'essuyer le maquillage coulé sous mes yeux troubles, d'enlever soigneusement les traces après mon passage, de masquer l'odeur des sucs gastriques, d'avoir le cadavre tremblant. Voila un an, jour pour jour, que j'ai arrêté de me rassurer en me disant "vas y mange encore ma grosse, il n'en restera rien", de me bloquer des après-midis, des journées entières à me remplir et déremplir l'estomac, de regretter que tout ne soit pas parti.
Mais au final n'était-ce pas mieux? N'était-ce pas plus facile?
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